
Apiculture sauvegarde 23 août Céret
CONFÉRENCES TECHNIQUES D'APICULTURE DE SAUVEGARDE ET NON CHIMIQUE
MARDI 23 AOÛT 2022 DE 17H00 À 21H00
MAS DE NOGARÈDES À CÉRET, PYRÉNÉES-ORIENTALES (66), FRANCE
AVEC
MYRIAM LEFEBVRE
ET
GEert steelant
L’équipe Permaterra est heureuse de vous inviter à participer à deux conférences pour chercher à comprendre les véritables causes de la disparition des abeilles et à explorer des solutions concrètes et techniques concernant la santé des abeilles et la gestion du varroa sans se laisser tenter par des comportements modernistes ou des solutions chimiques généralisées menant à une impasse.
Participation aux frais libre et consciente
17H00 : CONFÉRENCE “LES ABEILLES ET LES CHAMPIGNONS” ET DISCUSSIONS
Une relation millénaire gardée bien secrète
Il aura fallu 30 ans à un mycologue américain pour comprendre que les abeilles mellifères entretiennent depuis des millénaires un lien vital avec les mycéliums et les champignons de leur environnement. Les premières études scientifiques mettent en évidence un lien thérapeutique très significatif des extraits de myceliums sur la santé et la durée de vie des abeilles. Dans le contexte actuel où on peut de plus en plus difficilement prévenir la mort et la maladie des colonies, ces découvertes revêtent une importance capitale. Mais qui sont ces myceliums dont on parle de plus en plus souvent ? Quel rôle jouent-t-ils sur notre planète et comment peut-on expliquer leurs effets thérapeutiques sur les abeilles ? L’exposé fera aussi le point sur l’immunité et le microbiome des abeilles et tentera d’expliquer pourquoi une espèce si prospère pendant des dizaines de milliers d’années s’est effondrée si rapidement à la fin du 20ème siècle. Les champignons viendront-ils à la rescousse des abeilles ? La possibilité est réelle. Mais elle ne sera de longue durée que si tous les acteurs de la société civile, apicultrices et apiculteurs inclus, redeviennent responsables de l’environnement et de la santé des abeilles mellifères.
Myriam Lefebvre est chercheuse indépendante. Docteur en biologie, diplômée en communications sociales et en santé publique, ses travaux actuels portent sur le comportement social des abeilles mellifères, sur les interactions entre les mycètes et les abeilles et sur la nature et l’expression de la conscience et de la pensée chez les animaux. Elle est aussi photographe et thérapeute.
19h00 : CONFÉRENCE et discussions “VARROA ET STRATIOLAELAPS SCIMITUS”
ET DISCUSSIONS
“Pour lutter contre le varroa, on utilise généralement des produits chimiques, de l’acide formique ou un procédé de sublimation d’acide oxalique. Il existe aussi une méthode biotechnique qui consiste à découper et éliminer le couvain des mâles. À mes yeux, ces méthodes sont en totale opposition avec la fabuleuse manière dont la vie s’organise dans une colonie d’abeilles.
Lorsque je vois tout ce que l’apiculteur doit faire pour se protéger lui-même des conséquences néfastes de l’utilisation de ces produits (combinaison, gants, lunettes, masque, etc.), je ne peux que m’interroger quant à leur impact sur les abeilles et sur le miel. Les abeilles ont un système respiratoire très complexe et aucun moyen de se protéger contre ces produits.
Il est évident qu’il faut lutter contre le varroa si on veut éviter une catastrophe encore plus importante pour les abeilles, heureusement il existe d’autres méthodes.
Le varroa se combat très bien par une méthode respectueuse de l’abeille, à savoir en introduisant un acarien prédateur endémique : le Stratiolaelaps Scimitus.
Si vous voulez appliquer efficacement cette méthode, il convient d’abord de s’intéresser au cycle de vie de l’acarien prédateur ainsi que du varroa.”
Geert Steelant : “ Depuis tout petit, je suis passionné de nature. Dans ma vie professionnelle également – c’est-à-dire depuis plus de 40 ans –, j’ai toujours travaillé dans la nature et entretenu de nombreuses passions dans des activités très diverses, dans plusieurs branches. Pendant 10 ans, j’ai vécu et travaillé comme jardinier dans le domaine d’un château en France, pays où l’abeille est reine.
C’est là que j’ai rencontré Antoine, issu d’une famille où les générations d’apiculteurs se succèdent depuis 1851. Antoine possédait à l’époque plus de 200 ruches sur son domaine. Un jour, je lui ai dit : «Antoine, j’aimerais apprendre le métier d’apiculteur», il me répondit simplement: «L’apiculture n’est pas un métier, c’est une passion.» Antoine vivait et pensait comme une abeille. Apiculteur travaillant uniquement en ruche Warré, il avait un profond respect pour l’abeille et son mode de vie. Aux côtés d’Antoine, j’ai tout appris sur les abeilles et l’apiculture, avec simplicité et surtout dans un grand respect de l’abeille.
Après une décennie passée en France, je suis revenu en Belgique avec de magnifiques souvenirs et un riche savoir sur les abeilles et les ruches Warré. Par manque de place et de disponibilité, j’ai délaissé l’apiculture pendant un bon bout de temps. En 2014, j’ai fait un AVC et après une longue revalidation, je me suis remis à l’apiculture dans l’esprit qu’Antoine m’avait transmis. Notre époque a créé des conditions de vie difficiles pour les abeilles. C’est pourquoi je veux faire la différence dans le monde de l’apiculture et transmettre tout ce que je sais aux jeunes générations.”