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Les facteurs de disparition

Les facteurs de disparition


(contenu en cours de développement…)

L’effondrement de la biodiversité et la disparition de l’abeille (chiffres illustration Émilie Étude source disparition …) nous invite à interroger notre rapport au vivant. Par sa disparition, l’abeille essaye de nous transmettre un message. L’entendons-nous ?

Elle parle au nom de tout le vivant : les végétaux, les animaux non humains, nous, les animaux humains.
Si nous l’entendons, et si nous cherchons en toute conscience à comprendre, par son déclin, son message, nous avons l’opportunité de comprendre les dérives du monde moderne et de son effet destructeurs sur la planète.
En tant que animal sauvage libre, elle est victime de nombreux facteurs.

Les écosystèmes dont nous dépendons pour notre survie.

  • l’agriculture intensive et l’utilisation de produits phytosanitaires souvent toxiques, 

    • l’artificialisation des espaces naturels induisant une perte des habitats naturels et des ressources mellifères,

    • les pratiques modernes de l’apiculture d’exploitation s’intéressant plus aux produits de l’abeille qu’à l’abeille elle-même, 

 • le brassage génétique et l’affaiblissement des abeilles locales par l’utilisation d’abeilles non endémiques ou hybridées artificiellement,

    • l’introduction de parasites non endémiques (varroa, frelon asiatique, petit coléoptère des ruches) dû à la mondialisation et au manque de contrôle des marchandises transportées,    • le manque d’information aux consommateurs sur la façon de produire et de consommer les produits de la ruche comme le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis ou encore la cire. 

    • et enfin l’inaction des pouvoirs publics à légiférer sur un statut légal pour protéger l’espèce.

  • FACTEUR SUPPLÉMENTAIRE OGM LIEN VERS POLLINIS

CONTEXTE (Vidéo apiculture d’exploitation)
Les genres Apis mellifera et Homo sapiens
, de l’animal sauvage à l’apiculture

L’abeille mellifère (Apis mellifera) est issue du genre Apis apparu il y a 95 millions d’années. Animal sauvage, elle évolue seule depuis environ 50 millions d’années en milieu naturel bien avant que le genre Homo apparaisse, il y a 3 millions d’années. 
À l’état sauvage et selon le climat, elle vit principalement dans des troncs d’arbres creux ou des cavités naturelles comme des falaises rocheuses.

 Depuis une dizaine de milliers d’années seulement, l’humain l’a domestiquée pour le besoin primaire de se nourrir. En imitant la nature, notre espèce a commencé à placer des colonies dans des arbres creux couverts par des roches plates ou du liège selon le territoire, copie conforme de la ruche sauvage par excellence. Ainsi est né à la fois ce que nous appelons une ruche (du latin rusca : écorce), et l’apiculture.

Au fil du temps, depuis quelques centaines d’années seulement, l’habitat artificiel « ruche », inventé par l’homme et très proche du modèle naturel, a évolué grâce aux découvertes technologiques vers d’autres types de ruches en paille, en pierre puis en bois pour en faciliter l’exploitation.

L’émergence de l’apiculture moderne et professionnelle

L’apiculture paysanne ou traditionnelle et ses ruches primaires dont la gestion n’est pas très aisée fournissent un miel d’excellente qualité en quantité modéré. La notion de partage et de bon sens transmis par les ainés permettent aux colonies de vivre selon leur modèle naturel sur leurs propres ressources, ceci sans perturber le fonctionnement naturel des abeilles et l’équilibre des populations dans l ‘environnement.
Son mode de vie naturel est la condition indispensable au maintien de l’espèce .

Parallèlement à ce type d’apiculture traditionnelle encore pratiqué de nos jours, s’est développé depuis les débuts 1900 un type d’apiculture productiviste et professionnel.  La découverte des énergies fossiles, la facilité de transhumer mécaniquement des ruches au fil des miellées plusieurs fois par saison, mais aussi la tendance de l’homme moderne à produire et à consommer en masse les produits du vivant ont permis l’émergence de l’apiculture moderne et professionnelle. L’homme a donc recherché un modèle de ruche et une conduite de ruche plus productive, plus rentable. Cela facilite son travail mais contraint l’abeille d’abandonner son mode de vie naturel selon lequel elle construit elle-même ses rayons de cire vierge, pour travailler sur des cadres préparés par l’apiculteur moderne. Ces ruches d’exploitations sont dans la grande majorité des ruches à cadres Dadant, Langstroth ou Voirnot. Ce modèle est largement utilisé de nos jours.

 

Aujourd’hui, le constat : l’effondrement de la biodiversité et la disparition des abeilles

À partir des années 1980 et progressivement depuis les début 1900, l’abeille est devenu un animal en voie de disparition dont la cause unique est le comportement humain moderne :

-      artificialisation des espaces naturels induisant une perte des habitats naturels et des ressources mellifères.

-      Agriculture intensive (monocultures) et utilisation de produits phytosanitaires chimiques et non-chimiques.

-      Introduction de parasites (varroa, frelon asiatique, petit coléoptère des ruches) dû  à la mondialisation et au transport des marchandises.

-      Apiculture moderne et d’exploitation.

-      Brassage génétique et affaiblissement des espèces endémiques par l’utilisation d’abeilles non endémiques ou modifiées génétiquement et artificiellement.

-      Manque d’information aux consommateurs sur la façon de produire les produits de la ruche (miel, propolis, pollen, gelée royale, cire).

-      Laxisme politique, l’abeille n’a aucun statut d’animal sauvage protégé.

 

Malgré la situation environnementale générale peu favorable, et ce à tous les étages écologiques (littoral, plaines, montagnes), en lisière de villes ou en milieu rural, de nombreux apiculteurs dits « amateurs » continuent de pratiquer une apiculture traditionnelle ou très proche de l’apiculture traditionnelle.

 

Deux mondes de l’apiculture évoluent donc parallèlement

D’une part, celui de l’apiculture professionnelle représentée officiellement, gérée par le ministère de l’agriculture, structurée et organisée en différents syndicats et fédérations et, d’autre part, celui de l’apiculture amateur et traditionnelle, que nous pourrions aussi appeler dans le contexte actuel apiculture de sauvegarde, tant ses principes respectent le développement naturel de l’abeille sauvage et les ruches qu’elle utilise sont de véritables refuges. 

Notons au passage que de nombreux apiculteurs amateurs sont formés à l’utilisation de ruches modernes et à ses pratiques par des syndicats apicoles professionnels selon les méthodes modernes interventionnistes et chimiques.

Pourtant, elles sont un maillon essentiel dans la chaîne alimentaire

Diminution drastique de ses biotopes.
Pollutions agricoles et industrielles.
Exploitation de l’abeille à des fins lucratives avec toutes les conséquences négatives qui en découlent (maladies, parasites, commerce très lucratif des produits de la ruche, des abeilles et du matériel apicole)

APICULTURE D’EXPLOITATION

”Trop peu d’apiculteurs savent à quel point les pratiques qui altèrent la vie naturelle des colonies ont infiltré l’apiculture moderne. Jacqueline Freeman, auteur du livre Le Chant des Albeilles.

  • PARASITES

    • Frelon asiatique

    • Varroa p.23 Ruche de biodiversité. Bernard Bertrand.

      • Traitements préconisés par apiculteurs modernes n’en sont pas venu à bout. Malheureusement le traitement renforce le parasite en devenant de plus en plus résistant aux acaricides et diminue le système immunitaire de l’abeille.

  1. Assainir les pratiques d’apiculture d’exploitation :

    Pratiques inadaptées.

    L’apiculture d’exploitation ne s’intéresse pas à l’abeille mais aux revenus de ses produits dont l’apiculteur/éleveur peut bénéficier.
    Basé sur un désir de contrôle et de maîtrise sur l’ensemble du fonctionnement de l’abeille.
    Ne considère pas la globalité et les interdépendances fondamentales pour la vie (pollinisation).

    “Exploitation : action de mettre en valeur quelque chose en vue d’en tirer un profit.”

    ”Trop peu d’apiculteurs savent à quel point les pratiques qui altèrent la vie naturelle des colonies ont infiltré l’apiculture moderne.” Jacqueline Freeman, auteur du livre Le Chant des Albeilles.

    “L’apiculture traditionnelle telle qu’elle est pratiquée dans le Haut-Diois nous a permis d’entrevoir la place de l’abeille parmi les animaux domestiques et à travers elle la relation de l’homme à cet insecte où ce dernier n’est pas un objet possédé mais un partenaire respecté”.p.207 Denis Chevallier. L’apiculture traditionnelle en Haut-Diois.

    • Devenue une convention, un dogme, formation généralisées.

    • Age d’or de 1900 à 1980.

    • Spécialisation vs résilience paysannerie.

    • Les apiculteurs professionnels ont de plus en plus mal à vivre de leur métier. Chiffre production française : 45000 à 9000T, import de miel étranger, parfois d’origine douteuse. Nouvelles difficultés depuis 1995 : changement climatique, sècheresse, gelée tardives, absences de miellées, tempêtes, perte de contrats de pollinisation…

    • Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les ruches se trouvaient principalement dans les jardins des villageois et fournissait du miel pour la famille. L’apiculture moderne se développe rapidement à partir du XXe siècle.

    • Cheptel national est dans les mains des apiculteurs professionnels, au niveau des pouvoirs publics l’apiculture est gérée par le ministère de l’agriculture alors que l’abeille est un animal sauvage. Danger de pratiques interventionnistes au coeur de la ruche : apprenti/sorcier, retirer la force originelle de l’abeille.

    • Le cheptel national est maintenue artificiellement (DANGER PRINCIPAL : vision à très court terme, dépendance) et la grande partie de l’apiculture est gérée aujourd’hui selon des méthodes modernes qui sont centrées sur la production des produits de l’abeille et non sur l’abeille elle-même :

      • Élevage intensif et importations de reines non endémiques (selon les modes : Carnica, Caucasiennes, Carroliennes, Chypriotes, Italiennes, Ligustica …) et hybrides (croisements interraciaux comme la célèbre Buckfast) productives et dociles (instinct d’essaimage réduit, faible capacité de propolisation) mais extrêmement fragiles, changement des reines chaque année, picking … (p.28 Ruches Refuges). Photo abeille numéroté et picking/capsules élevage. Couper les ailes.

        • Le fait de sélectionner des races dociles et productives perturbe et affaibli la diversité génétique. L’élevage des reines surtout, là où dans une colonie sauvage seule la première à éclore, la plus forte donc, va supprimer les autres reines potentielles (ses soeurs), on élève autant de reines que possible et on les garde toutes. Il n’y a plus de sélection naturelle. Pareil pour les faux-bourdons, seuls les plus rapides s’accoupleront. Hors avec l’insémination artificielle, cette sélection disparaît.

        • Reines sélectionnée peu essayeuses, reines très jeunes maximum 1 an ou 2

      • Interventionisme : ouvertures fréquentes et systématiques, contrôle

      • Les scientifiques T.Seeley et H. Mattila) ont démontré que l’adaptabilité des abeilles aux conditions de leur environnement provenait de l’accouplement des reines avec de nombreux partenaires. Le patrimoine génétique des reines d’élevage s’uniformise et affaiblie

      • Sélection artificielle (p.26 Ruches refuges)

      • Destruction des mâles.

      • Transhumance systématique (stress, fatigue, favorise la propagation de maladies et de parasites, pirates, pollution transport, grâce au pétrole ressources limité). En suivant les miellées, suivre et optimiser et diversifier la production. Extraire des miels monofloraux.

      • Nourissement systématique (photo sucre liquide) p.32 Ruches Refuges. Stimulation ponte, nourrissement hivernage non adapté (miel), nourrissement sucres liquides pour compenser les récoltes excessives.

      • Traitement systématique notamment pour le varroa. Des résidus chimiques se retrouvent dans le bois, la cire, la propolis et dans le miel consommé. Renforce le parasite qui devient tolérant aux traitements et réduit les capacité de l’abeille à s’adapter à ce nouveau parasite (ex ruches sauvages, intérêt de l’essaimage qui coupe le cycle de ponte de la reine pendant minimum 21 jours et rend impossible l’élevage du varroa dans le couvain VS prévenir essaimage=aug. de la pression du varroa).

      • Matériel non adapté au développement naturel (ruche à cadre)

      • … suite : voir doc apicentrique : https://communautesauvegardeabeille.permaterra.fr/differences-entre-apiculture-de-traditionnelle-sauvegarde-et-apiculture-moderniste-ou-exploitation/?preview=true&_thumbnail_id=1720

      • Traitement systématique chimique comme Apivar ou non chimique comme acide oxa. form.

    • Matériel cher (extraction, dépendance cires, fil inoxydable, cadre, déshumidificateur (incomplet, venin abeille) …)

    • Empêche l’essaimage.

    “Je considère le cadre comme une des principales causes des maladies. En facilitant les visites, il les multiplie, d’où la fatigue des abeilles pour rétablir la température de la ruche, d’où un affaiblissement de la race et une plus grande aptitude à contracter des maladies.” Émile Warré, 1948


Texte : David Mérino-Rigaill, juillet 2020.